mardi 24 février 2009

Gastronomie sauvage en Colombie

Le coco loco

Prenez dans une main une machette, dans l’autre main une coco verde, pas trop mûre, afin qu’elle soit pleine d’eau. Percez délicatement la coco à l’aide de la machette, le trou réalisé doit être relativement petit. Glissez-y une paille.
Buvez une ou deux gorgées d’eau de coco, pour faire un peu de place.
Puis versez un peu de rhum. Buvez. Vous pouvez renouveler l’opération autant de fois que souhaitée. Un avertissement cependant : la concentration en rhum augmente…

Taganga, côte caraïbes, juin 2007


El arroz con coco, façon artisanale

Si vous en avez la possibilité, décrochez d’un cocotier deux noix de coco bien mûres. Sinon, achetez-les dans un supermarché.
Ouvrez-les et faites des petits morceaux afin de pouvoir les râper.
Râpez la chaire blanche des noix de coco, avec un râpe coco si vous en possédez un, sinon une râpe classique fait très bien l’affaire.
Dans un saladier, mélangez la coco râpée avec un peu d’eau, afin de bien l’humidifier. Attendez 2-3 minutes puis prenez une première poignée de coco que vous pressez au travers d’une passoire afin d’en extraire le lait. Renouvelez l’opération jusqu’à ce que vous ayez pressé toute la coco.
Rajoutez un peu d’eau à la coco râpée sèche. Attendez 2-3 mn puis pressez à nouveau tout le contenu du saladier.
Une fois le lait ainsi obtenu, réservez une partie de ce premier lait.
Versez l’autre partie dans une casserole et portez-le à ébullition. L’eau doit s’évaporer et seul le lait, qui à désormais une apparence huileuse, doit rester.
Une fois toute l’eau évaporée, mettre le riz à cuire dans ce lait. Si besoin est, rajoutez de temps à autre du premier lait afin que le riz ait assez de liquide pour cuire suffisamment. A la fin de la cuisson, le riz est prêt pour être dégusté.

Las Gaviotas, côte Caraïbes, juin 2007


Le platano pisado (semi-maduro)

Pour une dizaine de platanos pisados, 2 bananes plantains mûres. Coupez-les en morceaux de 5cm d’épaisseur environ. Ensuite, faites frire les morceaux dans un peu d’huile d’arachide pendant 3 mn.
Retirez-les de l’huile, puis un par un, écrasez les morceaux d’un coup sec, ceci à l’aide d’une grosse pierre. (ou du dessous d’un mug, ça marche aussi très bien)
Les morceaux doivent être assez fins, un demi cm d’épaisseur environ.
Après cette opération, plongez les morceaux ainsi aplanis dans l’huile bien chaude pendant 2 mn.
Retirez délicatement les morceaux de banane de l’huile, c’est prêt. A consommer chaud ou froid, avec un peu de sel ou sans, excellent en apéritif.

Bogota, juin 2007.

lundi 23 février 2009

Chapitre 1 La Colombie

La Colombie, un pays de tradition gastronomique, non pas vraiment. Beaucoup de voyageurs doivent oublier bien vite les mets de Colombie. D’ailleurs, on ne va pas là-bas pour manger, on va en Colombie pour découvrir un pays interdit. Mais il faut bien se nourrir, même lorsque l’on joue au baroudeur d’un temps, sac au dos.
Le riz, inévitable. Les farines en général, abondantes et nourrissantes. Il n’est pas rare, dans une comida corriente, de se retrouver face à une assiette contenant cinq ou six farines : riz, manioc, pâtes, banane plantain, pommes de terre, haricots rouges en sauce.
Ca tient dans le ventre toutes ces farines. La comida corriente, c’est le restaurant de tous les jours, la cuisine populaire. Le menu y est bien souvent à 4000 pesos colombianos, pour peu d’argent donc on s’y nourrit.

Et dans les rues…Plein de bonnes choses dans les rues de Bogota, de Riohacha, de Santa Marta, et autres villes et villages colombiens. Les arepas, galettes épaisses de maïs, fourrées au beurre et au fromage costeño, les petits sachets de mangue verte coupées en lamelles et arrosées de sel pour accompagner une bière bien fraîche sur la côte Caraïbes, de mangue bien mûre pour le petit-déjeuner sous les cocotiers, les empanadas de maïs et frites, et bien entendu, les jus…
Toute une histoire, les jus de fruits frais, en Colombie.
Imaginez un petit stand, une gargotte locale, dans celle-ci des petites paniers suspendus par une ficelle à une poutre, et dans les paniers, des fruits, beaucoup de fruits, connus et inconnus : goyave, ananas, mangue, papaye, lulo, maracuya, guanavana ,mûre, melon, zapote, tomate arbole… A l’eau ou au lait, avec beaucoup de glace et un peu de sucre, quel délice, quelles saveurs ! Servis dans de grandes timbales en métal, à boire avec une paille. Le jus de mangue le plus onctueux, à Taganga, le pieds dans l’eau…Le meilleur jus de guanavana, à San Gil, dans ce petit café d’artistes…Le jus de goyave le plus savoureux, sans doute à Carthagène, au milieu des caméléons…

Tome 1 >> Des Caraïbes à la Terre de Feu

Pour commencer, un grand voyage, de plusieurs mois...Du Cabo de la Vela à Ushuaia, en passant par..., par..., et puis par....


Mes papilles avaient parié qu'elles ne seraient pas déçues par ce grand voyage. Pari gagné! Pas tous les jours, non, mais enrichissement culinaire garanti, que ce soit dans la rue, dans les gargottes locales, dans les marchés, ou encore les manches retroussées dans les cuisines des auberges de jeunesse, fiole d'huile et sachets d'épices locales dans les poches.


Voici donc ramenés de mon périple quelques épisodes de mon vagabondage gastronomique sur les routes et chemins d'Amérique latine.